les aventures vertigineuses de Cecilia et Marquito au pays des pierres qui roulent !

05 diciembre 2005

Mizque et Evo

Le bus de Sucre nous abandonne vers minuit à Mizque. Alors que cherchons où dormir, errants dans des ruelles mal éclairées, des chiens nous attaquent ! On fait mine de ramasser des pierres et ils nous lâchent un peu de mou. L'hotel est fermé. Des hommes, comme assomés par l'alcool, jonchent les rues poussièreuses. Waow.
Bon, on trouve une pension. Nos appels réveillent la propriétaire... ouf !

Mizque est un joli village, doté d'une grande place aux palmiers habités de criquets géants qui produisent tout le jour un grincement aigu, modulé et continu : son entêtant, exotique. On prend les petits dej' au marché, attablés avec les gens du coin. Au bord du rio on se sent plus que jamais près de l'equateur et de la forêt vierge.

Un taxi nous abandonne à la peinture rupestre pré-inca du coin, ce qui nous vaut une après midi de marche sous une pluie battante, sur une grande route pavée. On croise des taureaux (petit détour) de gros cochons et des vaches aux airs de zébus (bosse et cornes pointues).

Seuls gringos aux environs, nous avons la chance de participer au meeting du futur président de la république bolivienne dans ce pueblo minuscule : Evo Morales ! Et ce sans ce faire étrangler pour ressemblance abusive avec le type américain.

Evo est plus qu'un simple représentant des cocaleros (cultivateurs de coca), comme voudrait le faire croire le journal Le Monde. Bon, c'est vrai qu'il veut légaliser la coca... mais c'est aussi le candidat du peuple indigène, de la lutte contre la corruption (véritable fléau), de la nationalisation des hydrocarbures. Ce qui est sûr, c'est qu'il va sortir la Bolivie des mains américaines.

Par hasard, on a croisé les trois principaux candidats aux élections. La campagne politique ici, ça réconcilie avec la politique française (non ! si ! non en fait...). Des spots publicitaires télés et radio ou des "témoins" balancent la vie dissolue des candidats du parti opposé, des articles de journaux détournant le moindre propos, des déclarations de guerre à peine masquées...
Ajouter pour l'ambiance les meetings de fins de campagne et le nombre incroyable de graffitis et de peintures sur les rochers, les arbres, les ponts, les routes.

2 Comments:

Anonymous Anónimo said...

Photo mystère... C'est quoi cette espèce de gros rocher????

3:40 a. m.

 
Blogger lesdeux said...

C'est LA peinture rupestre pré-inca du coin ! Mais personne n'a pu nous en dire plus...!

2:42 p. m.

 

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