les aventures vertigineuses de Cecilia et Marquito au pays des pierres qui roulent !

31 diciembre 2005

25 octobre / 30 décembre 05

29 diciembre 2005

Santa Cruz tropicale... coco

Cette ancienne capitale de la coca est devenue la ville la plus peuplée et la plus riche du pays grâce au développement prospère d'une agriculture licite. Le dénivelé de 3500m depuis la Paz suffit pour se rappeler que la Bolivie est un pays tropical. On a été littéralement assomés par le changement de climat. Chance pour nous, cette chaleur moite a été tempérée par le vent frais d´hier soir, par les pluies de cette nuit et par la clim de ce locutorio ! On est charmés par la végétation luxuriante qui donne à la ville un air de fête. Ce sont les guirlandes de noël sur la grande place qui paraissent exotiques.

On se retient de faire une petite expé "in ze jungle": on devrait commencer un traitement anti-paludéen pour deux jours de visite et le suivre 4 semaines. Non, plus tard ... le voyage ne fait que commencer ! Yahouuu !!!
(hey au fait on a rajouté des photos en bas aujourd´hui vous avez vu ?)

24 diciembre 2005

Isla del Sol originelle


La isla del Sol est le berceau des Incas. On raconte que Mama Ocllo et Manco Capac sont apparus sur le rocher du puma, enfantés par le soleil.
Comme le sait bien Paul D., pour les archéologues, les racines de la civilisation Inca se trouvent sur les rives occidentales du Pérou, vers Nazca. On fera un petit chapitre peuplement et coutumes du nouveau monde pour les premiers de la classe.

mammifère endémique

mammifère polémique

traces de pas d'Inti (le soleil)


Rocher du Puma

temple de Chincani (résidence avec eau courante et vue sur "la mer")
et au passage ce bleu ... non mais vous m'avez vu le bleu de ce ciel !

23 diciembre 2005

Noël sur les plages du lac Titicaca

Dans la matinée du 22 décembre, après une bonne marche depuis Copacabana, on accède au petit village de Sicuani.


Pour accéder à l'Isla del Sol on se laisse embarquer par les ainés d'une famille fort pourvue en champs de patates, veaux, vaches et petits bateaux.
L'arrivée est magique. On rencontre sur la pointe un berger aymara avec lequel on partage notre pique-nique. Juan a 70 ans, les yeux les plus pétillants du monde, et jette avec désinvolture les emballages plastiques par dessus son épaule. Ça ne nous prépare pas du tout à ce qui nous attend ensuite : l'avidité d' autres insulaires qui ont malheureusement bien compris ce qu'était un "gringo".On arrive à s'arracher du petit centre touristique pour aller camper deux nuits dans une nature à couper le souffle. On parcourt l'île en long et en large. Paysages grandioses, grand soleil et monuments incas.Le lac est immense (50 000km2), même de la pointe nord on en verra pas la fin. Une mer à 3800m d'altitude. Des plages de sables, des criques dans lesquelles on se baigne le 23 décembre !


mammifère atypique (à poil laineux)

22 diciembre 2005

Copacabana

Malgré la gentille compagnie à La Paz de Delitta (une mignonne et bavarde journaliste italienne) et de Ruben (notre adorable hôte amateur d'art), on a choisit de passer noël sur les rives du lac Titicaca, à Copacabana. C'est le point de départ de notre ballade pour l'Isla del Sol. Après les deux nuits sur l´île, le 24, un trajet en bateau assez dépaysant nous ramène à Copacabana.

Au soir de Noël, on appelle les familles avec les derniers billets qui nous restent ! C'est trop court ! La messe à la basilique, contrairement à ce qu'on pensait, est l'identique à deux mots près de nos messes de noël françaises. On sert quelques mains et récoltons quelques sourires qui valent tout l'or du monde.

21 diciembre 2005

Bolivie, signes particuliers

A Sucre, des camions chargés de pastèques sont arrivés dans la rue qui nous mène quotidiennement au centre ville. Des familles entières, venues de basse Bolivie, attendent sur le trottoir d'avoir vendu leur stock. Ca prend plus d'une semaine. Jour après jour on voit les montagnes de pastèques s'amenuiser. Et la nuit, quand on rentre à l'auberge, on passe sans faire de bruit : parents, frères et soeurs, bébés, dans les bras les uns des autres, dorment en dessous du camion familial.

Les boliviens des grandes villes circulent en "trufi". Issues d'un dangeureux croisement entre le bus et le taxi, ces camionettes peuvent contenir une douzaine de personnes en poussant bien. Les crieurs sont choisis pour leur capacité à hurler en articulant à toute vitesse. En équilibre sur le marchepied, ils annoncent le prix du parcours et gèrent les entrées et les sorties en plein embouteillage.

La traversée d'un marché Bolivien se laisse difficilement décrire. Empiétant sur l'avenue ou enserrées dans de grandes halles, les échoppes ne laissent qu'un espace de circulation réduit. Corps à corps obligatoire. Les "compra me / achète-moi !" , ou les "que me vas a llevar mamita ?/ que vas tu me prendre, petite maman ?" , ne demandent pas forcément de réponse. Désorientés par les odeurs de viande séchée (pourrie on a envie de dire, comme il n' y a pas de refrigération dans les boucheries), de fruits ou de fleurs tropicales, d'urine aussi, on cherche vainement un endroit pour discuter de ce qu'on veut acheter. Des enfants dorment, mangent, jouent, vivent sous les étalages. Le marché est partout : couvertures étendues dans les rues, sur les places, carrioles stationnées sous leur parasol de fortune, stands dressés jusque dans les escaliers les plus pentus.


A Cochabamba, dans l'avenue Aroma, on peut faire l'expérience déconcertante d'une fourmilière humaine : le marché déborde sur l´espace de circulation des voitures. Sur cette frontière c'est la cohue : les cris des "trufistes" se mêlent à ceux des vendeuses, les odeurs des pots d'échappement (mais en ont-ils vraiment ?) à celles des échoppes. Ceux qui s'extirpent du marché percutent ceux qui se jettent des trufis en marche, et les innocents qui croient descendre l'avenue à pied (nous) hésitent entre pousser le vendeur à la sauvette dans un étalage de patates douces, écraser le bébé qui se balade dans le caniveau ( mais où est sa mère ?), monter dans un trufi quelque soit sa destination ou se faire écraser par un bus.

Les bus aussi méritent une description rapide. De vieux Dodge. On peut y monter et en descendre n'importe où sur le trajet ( de préférence sur le bord des voies rapides). Ils sont bariolés et recouverts d'incriptions faisant référence à la bible ou au jargon du routier sympa, ce qui donne des mélange deconcertant du type " dans ce car on répond à l'amour par l'amour : monte, petite ! ". Autre exemple : l'image d'un christ barbu et blondinet, bras ouverts, sous-titrée par " C'est pas de ma faute si ça plait à ta femme !"

S' il arrive encore au bolivien de porter un bonnet andin sous son chapeau, c'est de loin l'habit de la bolivienne ( je ne parle pas des jeunes converties à la mode internationele de Britney Spears) qui se révèle le plus caractéristique. De haut en bas :
- fichu ou traditionnel chapeau melon
- invariables longues nattes noires ( on pourrait déterminer l'àge de ces dames à la longueur des cheveux blancs avant le dégradé gris / noir )
- attaches de ces mêmes nattes derrière le dos
- châle attachés par une épingle sur le devant, ou gilet aux décorations vives, souvent recouverts d'un tablier à carreaux bleu et blanc.
- élément indispensable : la couverture multicolore dans lesquels sont enroulés bébés, appareils ménagers, patates, coca ... elle est passée sous un bras et nouée sur une poitrine opulente, le poid est supporté en courbant l'échine.
- ceinture finement tissée pouvant servir de porte-feuille
- épaisse jupe à frange et multiples jupons
- sandales ruinées


Une image me reste : dans la bataille de l'avenue Aroma, une bolivienne passe, portant lourd, plus un bébé passé dans la ceinture et accroché au sein qu'il tête. Toutes les mains prises, elle baille.


20 diciembre 2005

La Paz ça voulait dire...La Paix ?


Bon, Cochabamba ou Potosi sont des villes de fous. Mais La Paz, c'est une ville de tarés.
Déjà en arrivant d'El Alto on voit la ville d'en haut et on se dit : ah.

Les constructions en brique et adobe grimpent sur les promontoires qui cernent la ville, laissant seulement à jour les falaises les plus abruptes. La nuit, dans les rues, on voit monter au loin les murs de lumières des quartiers...

On peut pas vraiment rendre l'impression ni prendre les photos qui conviendraient pour donner l'ambiance. Celle des marchés de noël surbondés, celle des stands-déjeuner sur la rue, avec leur feux qui éclairent le visage buriné des petites vieilles enchapeautées et la mine renfrognée des adolescents à casquettes. L'impression dégagée par les gangs de cireurs de chaussures encagoulés.
Le klaxon est un moyen d'expression à part entière et la pollution nous demande de ne pas passer plus de 20 minutes dans les artères principales. Les plus expérimentés traversent l'avenue en ligne de 6 à 8 personnes, courent 3m, pilent, redémarrent, atteignent le trottoir. Parfois un individu désespéré tente la traversée seul, mettant à profit un bouchon fugitif ; il se lance, avançant en zig-zag dans les files de voitures.
C'est un véritable sport qu'on appelle, nous, le passage piéton bolivien.


Mais ne vous y fiez pas : on aime ça, on est toujours à La Paz !